Vendredi 17 decembre, J 87, 19 889 kms, Singapour, Singapour
Ca y est, nous avons quitte l'Indonesie, sans regret, vraiment! Rapide retour en arriere sur notre derniere semaine indonesienne. Nous avons compte les jours qui nous separaient de l'avion pour Singapoure. Nous restions sur le bord du lac, a bouquinner les quelques livres francais qui nous restait sous la main, a aller manger trois fois par jour au meme boui-boui, et a attendre. Pas folklorique, en effet, mais c'est le seul moyen que nous avions trouve pour ne pas rencontrer d'autres mauvaises surprises (et malgre cela, nous en avons eu, mais ce serait trop long et ennuyant a raconter par ecrit, on prefere vous le dire de vive voix). Pour notre derniere nuit dans ce pays, nous comptions dormir a l'aeroport car notre avion etait tot le lendemain matin et nous savions par reputation que les hotels a Medan sont de tres pietre qualite. Cependant, ce que personne ne nous avait dit c'est qu'il est interdit de dormir dans "l'aeroport" (je mets le mot entre guillements car ce dernier n'a d'aeroport que le nom...). Nous nous sommes donc retrouves sur les bancs du parking, a attendre que les heures passent... chouette me direz vous? C'etait sans compter sur la compagnie que nous avions pour l'occasion: de beaux rats bien dodus et des moustiques, photos a l'appui.
Mais tout cela est revolu! Youpiiii. On applaudit tous ensemble et remercions la ville de Singapour! Cette ville-pays semble perdue au milieu de l'Asie du Sud-Est. Des la sortie de l'avion, gros choc culturel. C'est propre, ca sent bon, organisation, sourire sur les visages et j'en passe. On va se plaire dans notre nouveau pays d'accueil! Metro aerien, puis metro dans la ville, et nous debarquons frais come des gardons dans le quartier anime de Little India. Comme son nom l'indique, nous sommes dans la partie indienne de la ville. Il y a de la couleur, de la vie, ca grouille de vie meme. Mais tout en restant propre. Aucun papier par terre, aucune marque de chewing-gum ecrase sur les trottoirs, aucune crotte de chien dans laquelle marcher.
Nous mourrons de faim et courrons vers un court-food, espece de grand rassemblement de dizaines et de dizaines d'echoppes, proposant toutes des menus differents, histoire d'avoir le maximum de diversite gastronomique dans un minimum de place. Ca sent bon le riz au curry, les jus de fruits frais debordent des verres, les canards frient, les sashimis sont coupes en fines lamelles, les galettes sont recouvertes de sirop... C'est un regal pour les yeux, les narines, le palet, les oreilles et les mains, car ici et pour deux euros on mange aussi bien avec des couverts, qu'avec des baguettes ou avec les mains. Peu importe la maniere, l'important c'est d'engloutir! Miammmm...
Sans nous en rendre compte, nous passerons notre premiere apres-midi a vagabonder de centres commerciaux en galeries marchandes. Ici on peut tout aussi bien se ballader dans les rues que dans les allees couvertes. Les centres immenses de plus de dix etages se succedent. C'est hallucinant, on a l'impression que cette ville est un marche geant, ou l'on peut tout acheter n'importe ou, n'importe quand, et pour tous les budgets.
Aujourd'hui vendredi 17 decembre, nous avons flane du cote de la marina, visite le musee d'Asie, mange une pizza le long du fleuve, garde la tete en l'air pour tenter d'apercevoir le sommet des grattes-ciel, deambule dans des galeries, admire les Ferrari et les Lamborgini, bu une bierre, achete du the chinois et du cafe indonesien, ecoute un concert gratuit de jazz au theatre exterieur en griognotant des nems, traverse un temple chinois, pris des photos devant un temple hindoux, croise une mosquee... Bref Singapour ne semble pas connaitre ni la crise economique, ni l'hiver, et nous en sommes ravis. Cela nous permettra de repprendre des forces avant d'affronter en short et tee-shirt les rudesses de l'hiver europeen.
ps: j'ai rajoute quelques photos aux deux articles precendents (Orangs-outans et Lac Toba), jetez-y un coup d'oeil! Pour cet article, je les publie des que Line a fait le tri, mais pour le moment, elle dort.