Jeudi 4 octobre 2010, J 43, 8754 kms, Adelaide, Australie
Depuis le dernier article publie, nous avons parcouru la moitiee de la cote sud australienne en train, et le spectacle a ete a la hauteur de nos esperances. Nous avons egalement quitte notre camp qui nous servait aussi de lieu d'hebergement, et ce avec une pointe d'excitation au passage.
Actuellement nous sommes a Adelaide, et savourons les bruits d'un cyber cafe bonde d'asiatiques qui jouent a des jeux en reseaux sur uen centaine d'ordinateurs et s'interpellent entre les allees: "J'ai eu l'epee de Bargamone en prime, et toi tu es toujours au niveau 11 ou tu as battu le demon avec la poudre du magicien?", le tout en mandarin!
Nos deux derniers jours passes a Sydney se sont passes sous la pluie en parti. Cela nous a rappele que meme les touristes peuvent etre malchanceux avec la meteo de temps en temps. Il est vrai que depuis le debut de notre remontee, nous n'avions quasiemment eu que du grand soleil et des temperatures raisonnables.
Les trombes d'eau qui tombaient un matin a travers les vitres de notre chambre (et qui ruisselaient le long des murs de cette derniere, sisi c'est vrai) ne nous on pas fait baisse les bras et nous avons tout de meme fait tout ce que nous avions envisage la veille, et notamment la visite du marche de poissons et de fruits de mer de Sydney. Malheureusement, nous avions sous-estime la distance qui nous separait de l'endroit a atteindre avant 7h00 pour assister a la criee, et sommes arrives a 7h30, juste apres la bataille! Tous les pecheurs distribuaient deja leur marchandise au meilleurs offrants. Tant pis, nous avions pris l'air, nous etions trempes jusqu'aux os, la journee s'annoncait longue, et humide. Cependant, nous avons passe la journee a arpenter les rues et aller de points touristiques en endroits recomandes sur le Lonely Planet.
Le lendemain, nous prenons le ferry pour Manly Beach, une des plages les plus courues de Sydney par les surfeurs. Le ciel est gris, les rouleaux sont assez gros (mais rien compare a ceux de Biarritz...). La journee s'annonce pseudo-normale. Oui mais, c'est sans compter sur l'apparition d'une maman baleine et de son baleineau, qui jouent a faire d'enormes bonds dans l'eau. Le spectacle est genial, d'autant plus qu'elles ne sont qu'a deux cent metres des cotes! Ce sont des Humback Whales (Baleine a bosse) qui migrent de l'Antartique jusqu'au nord de la cote Est australienne et on mis bas sur le chemin.
Hier mercredi, nous avons pris nos marques dans notre nouvel environnement qui s'averrera etre notre prochain lieu de vie pour les vingt-six heures a venir. L'Indian Pacific, qui tient son nom des deux oceans qu'il rallit, a des sieges confortables, inclinables, une grande fenetre pour y admirer le paysage et de la musique diffusee dans les hauts-parleurs du wagon, avec une large playlist balayant du Amy Winehouse a Alicia Keys, en passant par Bob marley et Whitney Houston. Ca fait du bien d'entendre un peu de musique connue et aimee. Rappelons que depuis plus d'un an, nous voyageons sans Ipod (pour la generation de nos parents, c'est un genre de tourne-disque moderne) et nous le regrettons tous les jours...!
Au debut du voyage, nous traversons la banlieue de Sydney pendant deux bonnes heures, donc alternance de petits immeubles defraichis et de voies de garage sans interet. Mais tres rapidement, le petit train de dix wagons plus la locomotive s'engage sur les pentes des Blue Mountains. Nous passons en l'espace de deux heures de l'altitude zero a pres de mille metres au dessus du niveau de la mer. Les paysages sont alors une succession de petites collines et d'immenses forets sans fin. Le train serpente entre ces mamelons terrestres, pour notre plus grand plaisir visuel. Bien sur le coucher de soleil auquel nous avons droit viendra accentuer cette beautee naturelle en y ajoutant des couleurs et des ombres donnant davantage de beautee a ces paysages.
La nuit sera une succession de plusieurs micro-sommeils, courts et peu recuperateurs. Mais qu'importe, les boules Quies et le bandeau sur les yeux de Line m'ont permis de faire quelques cliches nocturnes relativement comiques!
Ce matin, notre reveil sera le soleil. En effet, sur les coups de 6h30, une luminosite lointaine commence a envahir le wagon. Nous ne sommes pas les seuls a nous reveiller. En effet, nous avons la chance de voir plusieurs walibis fuir a l'approche du train. Nous roulons plein est, ce qui fait que les ombres et les couleurs s'etalent face a nous. Au fur et a mesure que les minutes passent, les premiers rayons de soleil flirtent avec les herbes, puis les branches des arbustes, et enfin la boule de feu surgit et inonde tout le desert de terre rouge que nous traversions depusi le milieu de la nuit. Imaginez un terrain de Rolland Garros traverse par un train pendant plus de dix heures. Voila l'image qui nous vient subitement a l'esprit! La fin du voyage se passera sans encombre, nous changeons d'heure en cours de route, de seulement trente minutes! Nous avalons un hot-dog degoutant en guise de repas de midi, ecarquillons els yeux lorsque des camions, appeles "Road train" nous depassent en trainant derriere eux plusieurs semi-remorques, et debarquons a trois heures de l'apres-midi a Adelaide, sous une petite vingtaine de degres seulement.
Par chance, nous ne devrions passer qu'une nuit dans le backpacker a Adelaide. Pour nos deux prochaines nuits, nous serons heberges chez Celena, membre de Couch Surfing.