Lundi 22 novembre, J 62, 14 157 kms, Kuta, Indonesie
Premiere impression de notre premiere ile indonesienne: "Oulaaa, tous les touristes". Et en effet, ca grouille de blancs, de bronzes, de roses. Que des echopes a touristes, des petites boutiques qui s'alignent les unes apres les autres le long des rues separant l'aeroport du THE spot de l'ile: Kuta. On n'ose meme pas imaginer ce que ca doit etre en plein ete! Deuxieme impression, il ne fait pas aussi chaud ici qu'a Dili ou qu'a Darwin. L'air y est plus frais et les nuages en permanence accroches aux sommets des volcans empechent la temperature de monter.
Couche de soleil sur Kuta Beach.
Je vous rassure, il fait tout de meme une bonne trentaine de degres aussi bien la journee que la nuit. Ici, c'est facile, tout le monde a l'air trop bien dans ses basquettes, avec son surf sous le bras, ou sur sa mobilette, comme s'ils etaient naient sur une planche. Le genre du blond decrit par Gad Elmaleh dans son spectacle. C'est l'univers de la frime, de la drague, des belles filles decolorees et des garcons bodybuildes. Nous passons nos premieres journees a nous ballader dans le labyrinthe de petites ruelles, a nous faire alpager tous les dix metres: "Taksi?", "Cheap, cheap!", "Massage". C'est marrant un quart d'heure, mais en ce qui nous concerne, nous saturons assez rapidement dans ce genre d'endroit.
C'est pour cette raison que deux jours apres notre arrivee, nous louons un scooter pour cinq jours, direction plein Nord par la cote Est. Des que nous sortons de Kuta, nous nous retrouvons seuls touristes sur notre mobilette, entoures de millions d'autres indonesiens sur leurs scooters. Il ne faut pas etre cardiaque pour conduire (piloter) ici, tous deboitent, tous doublent, tous s'arretent, tous tournent, et le tout sans jamais prevenir son prochain. L'anticiption est de mise, mais curieusement, je suis plus serein ici sur mon scooter qu'a Paris dans les embouteillages sur le peripherique.
Nous longeons donc la cote, puis prenons la route pour Tirta Gangga a travers les terres. De paysages cotiers, nous passons sans transition a des paysages volcaniques et des vallees de rizieres en terrasse . C'est excessivement vert, et un petit controle de police nous permettra d'en profiter davantage (cette fois sans consequence...). Nous arrivons en debut d'apres-midi dans la ville d'Amed. Petite ville touristique, nous trouvons facilement un bungalow entoure de son jardinet pour le nuit. L'endroit nous plait tellement qu nous resterons deux nuits pour profiter des plages et faire un peu de snorkelling dans la journee. Les deux jours suivants passeront au rythme des baignades, des jus de fruits frais, des tours en scooter sur la cote, des massages a l'huile de coco le soir. Dimanche, nous renfourchons notre engin, direction le centre pour y voir les volcans et les montagnes que renferme l'ile. Malheureusement pour nous, c'est le debut de la saison des pluies, ce qui signifie qu'en hauteur, ca peut pleuvoir. Rien ne nous arrete: nous nous mettons aux couleurs locales et achetons un pancho chacun. Line heritera du rose, moi du vert. Une goutte, puis deux, puis trois, puis un sceau, et enfin un jet d'eau ininterrompu.
Nous debarquons dans la ville de Begudul, a pres de 1 500 metres d'altitude. Il fait tellement sombre que je suis oblige d'allumer les lumieres du scooter et de ralentir a 40 km/h. C'est davatage du jet-ski que de la mob que nous sommes en train de faire. Les prix pratiques ici sont etrangemet dopes a notre arrivee, mais nous posons notre devolu sur une mini guest-house pour la nuit. Rinces, a bout de force, nous degoulinons dans la chambre et deposons nos affaires dans l'entree.
Sous le soleil, sous la pluie...
Aujourd'hui, le ciel est toujours aussi couvert, mais le plafond est plus haut que la veille, ce qui nous permet d'apercevoir le paysage qui nous entoure. Nous sommes litterallement dans le cratere d'un volcan eteint, encerlces par les montagnes, des lacs a droite a gauche humidifient consideblement l'air ambiant. Ca sent la pluie, mais nous profiterons de la matinee seche pour visiter le Botanic Garden et acheter quelques graines d'orchidees indonesiennes en souvenir. Nous reprenons notre route pour Kuta, mais nous faisons rattraper par un nuage tout noir. Juste le temps de nous arreter sur le bas cote, de revetir nos combinaisons de super-heros, et nous prenons notre deuxieme douche de la journee. L'arrivee a Kuta nous fera la meme impression qu'il y a cinq jours. Trente minutes de mobilette ici nous epuisent davantage que des dizaines d'heures en "province". Nous passerons notre derniere journee balinese a vagabonder vers les plages du sud de l'ile, puis demain soir, nous sautons dans un bus pour Probolinggo, premiere ville etape de l'ile de Java, a sept heures de route d'ici.
Paysages sur la route entre Kuta et Amed. Amed Beach et le volcan Gunung Agung